─ you know what i like about people? their dogs.

the choice is yours, this or that ?
 Chien ou chat ı error 404. Bière ou vodka ı vodka, mais ça carbure au whiskey. Printemps ou automne ı on se les tape tous les deux, on n'a pas tellement le choix. Kebab ou gastronomique ı kebab, mon repas quotidien. Pokemon Go ou monopoly ı j'suis plus un gosse. Titanic ou Expendables ı expandables. Insomnie ou hibernation ı hibernation, merci les somnifères. Batman ou Iron Man ı iron man, il a une sacré langue ce mec, je l'aime bien. Sudoku ou mots fléchés ı aucun des deux, ma vie est assez compliquée comme ça. Friends ou How I met your mother ı are you shitting me? j'ai pas l'temps pour ces conneries.


 this is a new year. a new beginning, and things will change
- rencontrer ma fille, cette agatha. c'est tout ce que j'ai besoin de faire cette année. tu crois que j'en aurais le courage? qu'elle ne passera pas à l'as comme toutes mes résolutions de l'an passé?


 it was a big big world but we thought we were bigger
01 - Stanley possède un objet qui lui est très précieux, dans le milieu où il travaille. Il erre dans les rues de southampton, non sans n'avoir aucune idée où ses jambes l'emmènent. ses clients lui demandent des services très spéciaux qui requiert une patience accrue, des yeux vifs et un objectif de professionnel. Son appareil photo reflex, un Canon EOS-1D X Mark II, le suit où qu'il aille. Stanley a sucré ses payes pour pouvoir se l'acheter. Il y tient comme la prunelle de ses yeux.
02 - Il se comporte comme un vrai con avec les gens, mais il lui arrive d'avoir des pulsions de bisounours (notamment lorsqu'il voit sa fille). La vie ne lui a pas fait de cadeau et il ne s'est pas non plus foulé pour avoir mieux que ça. Ça s'entend dans sa voix, souvent tintée d'un sarcasme déroutant. Stanley déteste sa vie et on se demande encore pourquoi il est toujours vivant à l'heure qu'il est. L'explication la plus rationnelle serait qu'il n'ait pas assez de couilles pour pouvoir se terminer. Mais, même s'il ne l'avouera jamais, il a toujours espoir que les choses se réparent, qu'il y ait encore une lumière de bonheur à la fin du tunnel. Et depuis quelques jours, depuis qu'il a retrouvé le petit sosie de son ex-femme, il voit un peu plus la vie en rose. Il lui arrive même d'écrire des poèmes.
03 - Le cinquantenaire carbure au malboro et au jameson. Ce sont ses deux petits plaisirs - et nécessités. Il en a besoin pour se réveiller le matin, pour se forcé d'aller bosser. Il fume et il boit pour ne pas perdre ses doigts dans le froid. Et puis, c'est devenu une addiction. Il lui en faudra toujours une, ou deux, alors autant que ce soit ces deux-là.
04 - Stan a beau s'être sevré de la drogue, il en garde des effets secondaires. Ses souvenirs d'adolescence sont erronés. Il ne se rappelle plus de très longs laps de temps. Parfois, il est pris de crises de stress et d'angoisse qui peuvent le cloisonner pendant plusieurs heures. Et d'autre fois, sa vue devient floue et il est pris de tremblements.
05 - Il s'est dépatouillé de son addiction à Londres, la ville qui l'a hébergé pour de toutes autres raisons (disons que la drogue y était beaucoup moins chère et surtout qu'il en trouverait plus facilement). C'est quelqu'un qui l'a trouvé sur le trottoir en plein trip, a appelé les urgences et l'a recommandé pour un traitement de sevrage. Il n'a jamais su qui était l'homme en question, mais il lui en est très reconnaissant.
06 - Southampton ne l'a pas rendu aigri, il garde tout de même des souvenirs heureux dans cette ville, notamment de sa jeunesse. Bien que son frère y vive encore, il n'avait aucune envie d'aller autre part que sa ville natale. Puis, il a eu une vision, celle de sa fille unique. Il sait que c'est elle, il en est persuadé et maintenant plus rien ne lui fera oublier Southampton.
07 - Stanley ne roule pas sur l'argent, loin de là, et c'est dans l'Est de la ville qu'il a trouvé refuge. Il habite dans un des nombreux immeubles qui sont érigés en domino. Son appartement reflète exactement son caractère de j'm'en foutiste. C'est tout simplement le bordel là-dedans. Un tas de vêtement fait office de linges sales, la cuisine n'est que TRÈS rarement nettoyée. Ne parlons même pas des WC. Stan se contente de déverser du spray à la lavande.
08 - Il commence à exubérer un gros bidon. Il ne fait pas dans le diététique Stan. Au contraire, moins c'est cher et plus c'est gras. Il continue de s'offrir le soir pizza surgelées ou kebab du turc le plus proche.
09 - On pourrait dire que c'est une épave, mais bizarrement le cinquantenaire a encore cette vivacité qui le distincte des gens paumés qu'on croise un peu partout. Il a cette étincelle maline qui le démarque et fait de lui un citoyen moyen de Southampton.
10 - Il n'a ni de télévision, ni de journaux à la maison. Stanley déteste les grands médias et c'est sur internet qu'il va chercher les news et ses opinions. C'est un manifestant de première heure, car ce n'est pas un hasard s'il est tombé au pied de l'échelle sociale.
11 - Il porte les même lunettes depuis sa sortie de l'hôpital. Elles lui sont encore fidèles et il espère ne jamais devoir les changer.
12 - L'écriture. Ce hobby qui est ensuite devenu un de ses métiers. Stan n'aurait jamais cru avoir ça en lui, et c'est son désir d’extérioriser ses pensées, ses expériences, son mal-être qui l'a amené à se révéler. Il a publié un livre sur sa descente aux enfers à Southampton, sur sa petite-amie. Agatha, c'est encore trop récent, c'est encore trop vif et il n'ose jamais écrire sur elle et ce qu'il ressent lorsqu'il la voit. Les phrases n'arrivent pas à sortir de sa plume. Il se retrouve comme un gamin devant un page blanche, alors il se contente d'écrire des mots, des proses poétiques que personne ne peut comprendre.